Montréal, le 24 octobre 2011 – La communauté artistique du secteur Saint-Viateur Est – situé dans le quartier Mile End de Montréal – s’est mobilisée aujourd’hui lors d’une conférence de presse pour dénoncer le manque d’actions concrètes des décideurs face à la précarisation grandissante des lieux de travail à vocation artistique et culturelle de ce secteur et par le fait même de tout le territoire urbain. La communauté réclame que la Ville de Montréal et le Ministère de la culture et des communications s’engagent immédiatement et activement dans la mise sur pied des solutions proposées par le milieu.
Ce secteur compte près de 450 000 pieds carrés occupés par plus de 800 artistes visuels, médiatiques, sonores, interdisciplinaires, designers, musiciens, artisans ou travailleurs culturels de petites entreprises et d’organismes à but non lucratif, ce qui en fait une des plus grandes concentrations géographiques d’artistes et de travailleurs culturels au Canada, et une des raisons pour lesquelles Montréal peut se considérer comme une métropole culturelle. La spéculation change toutefois rapidement le visage du quartier que les artistes ont aidé à revitaliser. Le coût grandissant des baux commerciaux non réglementés risque une fois de plus d’évincer les créateurs de leurs lieux de travail. Pourtant, des solutions existent, mais certains acteurs importants ne perçoivent pas l’urgence de les mettre en place. Les artistes sont-ils condamnés à engendrer, de manière systématique, l’embourgeoisement progressif des quartiers qu’ils ont participé à revitaliser?
À titre d’exemple, l’immeuble du 5455 avenue de Gaspé dont 30 % des occupants sont des artistes et des travailleurs culturels a été acheté pour 8 millions $ en 2008 et revendu pour 37,8 millions $ en juin dernier. Des hausses de loyers et des évictions sont à anticiper pour rentabiliser cet investissement. De toute évidence, les artistes et les travailleurs culturels locataires ne pourront pas éponger les frais de telles augmentations. Actuellement, les baux sont renouvelés de mois en mois et plusieurs locataires demeurent incertains face à leur avenir dans ce secteur. Certains collectifs de créateurs se voient même obligés de déménager, et ce, à très court terme et à grands frais. Ces espaces de création sont des lieux de travail, lieux qui demeurent essentiels au déploiement des activités professionnelles de cette communauté et au maintien du dynamisme artistique, créatif, culturel de Montréal.
De nombreuses villes ont trouvé des solutions visant la sécurisation de ces lieux de travail particuliers. Pourtant, à Montréal, c’est depuis le début des années 2000 que la communauté attend un engagement et des politiques de la part de la ville visant la sécurisation des espaces de création. De nombreuses études, certaines financées par la Ville de Montréal, reconnaissent et confirment l’importance de ces lieux de travail. La situation actuelle est une situation d’urgence : s’il n’y a pas de mise en place de mesures concrètes d’ici le printemps 2012, ce sera le début de l’effritement de la plus riche concentration de créateurs que Montréal et le pays auront connue. Il faut absolument que la Ville de Montréal et le ministère de la Culture s’engagent à travailler concrètement à la mise en place de solutions visant à sécuriser les lieux de travail pour les artistes, artisans et travailleurs culturels dans le secteur Saint-Viateur Est, et ce, IMMÉDIATEMENT.
Depuis déjà deux ans, Pied Carré, ses membres et ses partenaires développent des solutions qui ont émergé des études du secteur, de comités de travail, d’études à l’international et de consultations avec des spécialistes et des acteurs créatifs du quartier. La communauté créative du secteur NE peut PAS APPLIQUER ces solutions toute seule – un engagement des élus, une concertation et une collaboration regroupant l’expertise de la communauté créative et les parties prenantes sont essentiels! La Ville de Montréal a participé à des discussions, des études, des commissions et des comités qui ont émis des recommandations. Cependant, celles-ci sont demeurées sur les tablettes et à ce jour aucune action concrète n’a été entreprise pour maintenir et sécuriser les espaces de travail et de création.
Pied Carré, au nom de la communauté créative, demande à la Ville de Montréal, aux élus municipaux, et aux gouvernements provincial et fédéral, aux secteurs économiques, urbanistiques, communautaires et créatifs de négocier et d’agir de manière concertée pour réaliser ces solutions, et ce, immédiatement. Montréal ne peut prétendre à être une ville créative tant qu’elle ne statuera pas sur les espaces de travail de ses citoyens créateurs et artistes.
Pied Carré (Pi²) est un organisme à but non lucratif rassemblant créateurs et créatrices (artistes, musiciens, designers, artisans ou représentants d’ateliers collectifs, de petites entreprises et d’organismes du secteur créatif) du secteur Saint-Viateur Est de Montréal. Ce regroupement agit pour le maintien, la préservation et la bonification des espaces de création du secteur. Pied Carré réfléchit et travaille, avec son milieu, à mettre en place des solutions pour conserver ces lieux de travail dans le quartier St-Viateur Est, où se trouve  une des plus grandes concentrations géographiques d’artistes et de travailleurs culturels au Canada.
Source : Pied Carré Raphaëlle Aubin, coordonnatrice 438.879.4970 / regroupementpi2@gmail.com www.regroupementpi2.org/ www.facebook.com/PiedCarreMtl
Documents : http://dl.dropbox.com/u/3528822/Pied%20Carr%C3%A9%20Presse.zip (Recensement des artistes et des travailleurs culturels du secteur St-Viateur Est, Étude sur le développement culturel du secteur St-Viateur Est, photos du quartier, logos de Pied Carré)
Communiqué de presse Pied Carré (24 octobre 2011)
LA COMMUNAUTÉ CRÉATIVE DEMANDE À LA VILLE DE MONTRÉAL ET AU MINISTÈRE DE LA CULTURE D’AGIR MAINTENANT POUR LA MISE EN PLACE DE SOLUTIONS VISANT À SÉCURISER LES ESPACES DE CRÉATION
Montréal, le 24 octobre 2011 – La communauté artistique du secteur Saint-Viateur Est – situé dans le quartier Mile End de Montréal – s’est mobilisée aujourd’hui lors d’une conférence de presse pour dénoncer le manque d’actions concrètes des décideurs face à la précarisation grandissante des lieux de travail à vocation artistique et culturelle de ce secteur et par le fait même de tout le territoire urbain. La communauté réclame que la Ville de Montréal et le Ministère de la culture et des communications s’engagent immédiatement et activement dans la mise sur pied des solutions proposées par le milieu.
Ce secteur compte près de 450 000 pieds carrés occupés par plus de 800 artistes visuels, médiatiques, sonores, interdisciplinaires, designers, musiciens, artisans ou travailleurs culturels de petites entreprises et d’organismes à but non lucratif, ce qui en fait une des plus grandes concentrations géographiques d’artistes et de travailleurs culturels au Canada, et une des raisons pour lesquelles Montréal peut se considérer comme une métropole culturelle. La spéculation change toutefois rapidement le visage du quartier que les artistes ont aidé à revitaliser. Le coût grandissant des baux commerciaux non réglementés risque une fois de plus d’évincer les créateurs de leurs lieux de travail. Pourtant, des solutions existent, mais certains acteurs importants ne perçoivent pas l’urgence de les mettre en place. Les artistes sont-ils condamnés à engendrer, de manière systématique, l’embourgeoisement progressif des quartiers qu’ils ont participé à revitaliser?
À titre d’exemple, l’immeuble du 5455 avenue de Gaspé dont 30 % des occupants sont des artistes et des travailleurs culturels a été acheté pour 8 millions $ en 2008 et revendu pour 37,8 millions $ en juin dernier. Des hausses de loyers et des évictions sont à anticiper pour rentabiliser cet investissement. De toute évidence, les artistes et les travailleurs culturels locataires ne pourront pas éponger les frais de telles augmentations. Actuellement, les baux sont renouvelés de mois en mois et plusieurs locataires demeurent incertains face à leur avenir dans ce secteur. Certains collectifs de créateurs se voient même obligés de déménager, et ce, à très court terme et à grands frais. Ces espaces de création sont des lieux de travail, lieux qui demeurent essentiels au déploiement des activités professionnelles de cette communauté et au maintien du dynamisme artistique, créatif, culturel de Montréal.
De nombreuses villes ont trouvé des solutions visant la sécurisation de ces lieux de travail particuliers. Pourtant, à Montréal, c’est depuis le début des années 2000 que la communauté attend un engagement et des politiques de la part de la ville visant la sécurisation des espaces de création. De nombreuses études, certaines financées par la Ville de Montréal, reconnaissent et confirment l’importance de ces lieux de travail. La situation actuelle est une situation d’urgence : s’il n’y a pas de mise en place de mesures concrètes d’ici le printemps 2012, ce sera le début de l’effritement de la plus riche concentration de créateurs que Montréal et le pays auront connue. Il faut absolument que la Ville de Montréal et le ministère de la Culture s’engagent à travailler concrètement à la mise en place de solutions visant à sécuriser les lieux de travail pour les artistes, artisans et travailleurs culturels dans le secteur Saint-Viateur Est, et ce, IMMÉDIATEMENT.
Depuis déjà deux ans, Pied Carré, ses membres et ses partenaires développent des solutions qui ont émergé des études du secteur, de comités de travail, d’études à l’international et de consultations avec des spécialistes et des acteurs créatifs du quartier. La communauté créative du secteur NE peut PAS APPLIQUER ces solutions toute seule – un engagement des élus, une concertation et une collaboration regroupant l’expertise de la communauté créative et les parties prenantes sont essentiels! La Ville de Montréal a participé à des discussions, des études, des commissions et des comités qui ont émis des recommandations. Cependant, celles-ci sont demeurées sur les tablettes et à ce jour aucune action concrète n’a été entreprise pour maintenir et sécuriser les espaces de travail et de création.
Pied Carré, au nom de la communauté créative, demande à la Ville de Montréal, aux élus municipaux, et aux gouvernements provincial et fédéral, aux secteurs économiques, urbanistiques, communautaires et créatifs de négocier et d’agir de manière concertée pour réaliser ces solutions, et ce, immédiatement. Montréal ne peut prétendre à être une ville créative tant qu’elle ne statuera pas sur les espaces de travail de ses citoyens créateurs et artistes.
Pied Carré (Pi²) est un organisme à but non lucratif rassemblant créateurs et créatrices (artistes, musiciens, designers, artisans ou représentants d’ateliers collectifs, de petites entreprises et d’organismes du secteur créatif) du secteur Saint-Viateur Est de Montréal. Ce regroupement agit pour le maintien, la préservation et la bonification des espaces de création du secteur. Pied Carré réfléchit et travaille, avec son milieu, à mettre en place des solutions pour conserver ces lieux de travail dans le quartier St-Viateur Est, où se trouve  une des plus grandes concentrations géographiques d’artistes et de travailleurs culturels au Canada.
Source : Pied Carré
Raphaëlle Aubin, coordonnatrice
438.879.4970 / regroupementpi2@gmail.com
www.regroupementpi2.org/
www.facebook.com/PiedCarreMtl
Documents : http://dl.dropbox.com/u/3528822/Pied%20Carr%C3%A9%20Presse.zip
(Recensement des artistes et des travailleurs culturels du secteur St-Viateur Est, Étude sur le développement culturel du secteur St-Viateur Est, photos du quartier, logos de Pied Carré)